Jean Lombard, peintre

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Cher Jean,
Je me souviens que, sortant ensemble d’une représentation de “Cosi fan Tutte”,
à Aix, et marchant en silence sous les étoiles, vous vous êtes arrêté soudain, me disant : “quel admirable opéra, mais si triste...”.
Ainsi votre peinture ne supporte-t-elle pas le mensonge, les faux-semblants, les tricheries, et, la revoyant à travers son évolution constante, sans concession aux goûts du jour, me vient le mot de fidèlité.
J’ai souvent dit que la peinture était, en même temps, une morale, et qu’une mauvaise toile est une toile qui ment.
Vous avez suivi ce long chemin du peintre, avec ses temps forts, ses moments de tendresse, et aussi –pourquoi pas – de désarroi fécond.
Mais au-delà de ces remous de la vie, le même homme était là, qui n’avait jamais menti.
Je pense souvent au portrait de “Pussy”, votre femme, de 1920, toute sensibilité, réserve, intériorité : soixante ans plus tard se retrouve la même ferveur.
Mais il y a aussi, dans ces émouvantes petites toiles de la fin de votre vie, ce qui n’est donné qu’aux peintres qui l’ont longuement mérité : une sorte de miracle dans la légèreté, la transparence, avec toute l’intensité d’une émotion à l’état pur. Et j’ai repensé à Mozart.
Jean Bazaine